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QUELLE PLACE POUR LE PERE DEVANT LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES ? par Maître François BOUCHER

# 2 // LA DEFENSE DU PERE DEVANT LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES

Par Maître François BOUCHER, Avocat spécialisé en droit de la famille

 

QUELLE PLACE POUR LE PERE DANS LA JUSTICE DES AFFAIRES FAMILIALES ?

La peur au ventre …

 

Dans l’article précédent, je rappelais que dans 72 % des cas, la résidence principale de l’enfant est fixée au domicile de sa mère.

Mais ce n’est pas forcément le plus grave, selon moi…

A mon avis, la préoccupation principale est celle de la place effective accordée au père auprès de ses enfants, pour lui permettre de construire puis de maintenir un vrai lien avec eux.

 En effet, si un père n’a pas la “garde” principale de ses enfants, ni même une résidence alternée, mais s’il bénéficie par ailleurs de droits de visites et d’hébergement “suffisants”, lui permettant de voir ses enfants fréquemment, alors le problème sera moindre.

 

Malheureusement, là encore, c’est très loin d’être le cas dans la majorité des dossiers puisque :

  • dans 57 % des cas, le juge accorde au père un droit de visite et d’hébergement « classique », soit un week-end sur deux et la moitié des vacances scolaires.
  • Dans seulement 11 % des cas, le juge accorde un droit de visite et d’hébergement étendu.

 

Il faut toutefois nuancer ces chiffres puisque, bien souvent, le père ne demande pas un droit de visite et d’hébergement étendu (par ignorance de ses droits, par peur du conflit, par manque d’envie …).

 

Il est important de rappeler qu’une « fin de semaine sur deux » signifie que sur un mois :

  • les enfants seront 26 jours avec leur mère et 4 jours avec leur père
  • les enfants et leur père devront patienter 13 jours avant de se revoir.

Pour des parents aimants, ces séparations sont insoutenables et sont perçues (à juste titre selon moi…) comme totalement injustes…

 

Comment construire un lien en ne se voyant que 4 jours par mois ?! Comment le père peut-il conserver une vraie place dans la vie de l’enfant dans ces conditions ?

 

Les répercussions à long terme de ce traitement sur le lien père-enfant sont également visibles dans les chiffres, qui sont dramatiques :

  • un jeune de 18 à 24 ans sur 4, dont les parents sont séparés, n’a plus de relation avec son père en raison de la séparation parentale,
  • 19 % des enfants âgés de 18 à 21 ans ne voient plus leur père et 32 % des enfants de 30 à 34 ans (Seuls 5 % des enfants de 18-35 ans déclarent ne plus voir leur mère).

Alors comment faire évoluer les choses ?

Comment permettre aux père de conserver une vraie place auprès de leurs enfants ?

 

… en construisant une défense adéquate devant les Tribunaux, sans se résigner à la portion congrue…

C’est notre travail d’avocat.

 

A suivre

 

Me François BOUCHER

Avocat spécialisé en droit de la famille

JURA-DOUBS

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Maître François BOUCHER
Avocat spécialisé en droit de la famille